Orangettes
Une recette simplifiée d'orangettes. Parce que c'est vraiment trop bon. (Et parce que même en s'y prenant comme un bûcheron, comme ici, après un ou deux essais le résultat est déjà meilleur qu'en bonne chocolaterie).
Temps de préparation actif ; 20 minutes pour l'étape 1, de 5 minutes à 2 heures pour l'étape 2. Temps de préparation passif ; Longtemps.
Ingrédients :
- Plein d'écorces d'agrumes non traités (ou traités, ça marche aussi)
- Plein de sucre roux (ça marche aussi avec du blanc mais c'est moins bon)
- Du chocolat, selon vos goûts (Chocolat à cuisiner 70%, pour moi). Compter une ou deux tablettes de 200g pour une casserole pleine.
Avec des agrumes différents, les goûts se mélangent un peu - on peut toujours différencier les agrumes mais l'orange a un petit goût de citron et inversement. Orange, citron, bergamote, mandarine ça marche très bien. Pamplemousse plus difficile à réussir.
Comme ça demande du temps, autant ne pas faire tout ça pour un citron et une clémentine. Pour emmagasiner suffisamment d'écorces, laisser bien sécher à l'air libre en attendant (mais pas plus de 2 semaines, idéalement), ou offrir plein d'agrumes aux gens (et récupérer la peau dans la poubelle discrètement après).
Préparation :
Étape 1.
Récupérer la peau des agrumes, si possible sans trop l'abîmer, et la laver. (La technique idéale consiste à couper juste l'écorce (pas le fruit) en 4, et à enlever chaque part en un morceau - c'est meilleur si le jus n'est pas entré en contact avec, et c'est plus joli si on peut faire de longs bâtons). Laisser soigneusement la partie blanche. Faire sécher si nécessaire, blabla.
Mettre les écorces dans une casserole, recouvrir d'eau, faire bouillir jusqu'à ce qu'elles soient réhydratées (si elles sont sèches), et laisser bouillir 10 minutes de plus.
Vider l'eau, couper les écorces en fines tranches (pas nécessaire).
Remettre les écorces dans une casserole avec de l'eau, de façon à ce que tout soit bien recouvert (mais sans excès). Faire chauffer à petits bouillons avec du sucre (il faut qu'il soit complètement dilué dans l'eau, que le sirop soit coloré mais pas trop visqueux non plus - faire au feeling). Laisser chauffer longtemps, et laisser des périodes à macérer à froid dans le sirop (à l'air libre, la quantité de sucre le permet), par exemple en mettant la casserole à chauffer 2h tous les soirs pendant 3 jours, ou autre. Surveiller le niveau d'eau (en ajouter si nécessaire), ajouter du sucre si nécessaire.
Régulièrement, sortir un bâtonnet, le laisser refroidir, puis le manger. C'est prêt lorsque le bâtonnet est bon.
Sortir les bâtonnets (le sirop peut être récupéré pour autre chose, par exemple un gâteau), les disposer sur une grille ou du papier sulfurisé de façon aérée (le but est qu'ils sèchent), du soir pour le lendemain matin, ou du matin pour le soir.
Étape 2.
Faire fondre du chocolat. (Pour une qualité irréprochable il faut un truc compliqué avec un thermomètre, en pratique il suffit de faire attention à ce qu'il fonde tout doucement sans trop chauffer).
Enrober les bâtonnets de chocolat, les mettre, espacés, sur du papier sulfurisé. Laisser refroidir, au frigo ou du moins au frais pour plus de craquant.
Se conserve longtemps en théorie, se mange très vite en pratique. Éviter le chaud dans tous les cas.
Pour enrober de chocolat, plusieurs techniques, par qualité de présentation décroissante ; - Officiellement, prendre les bâtonnets un par un à l'aide d'un cure-dents (ou en tenant une extrémité avec les doigts), les plonger dans le chocolat et les ressortir. - En pratique, on peut en jeter plein d'un coup et les repêcher en vrac à la fourchette, même si ça peut faire un enrobage moins uniforme. - Quand on est vraiment pressé, on peut regrouper les bâtonnets dans une assiette, verser le chocolat dessus. Et, si on a le temps, les ressortir un par un pour quand même avoir des orangettes et pas un gratin dauphinois chocolat-agrumes (qui est très bon aussi, mais moins facile à manger et moins présentable).